Relation d'aide

 

Cette section présente une vue d'ensemble du parcours d'une personne victime ou survivante d'agression sexuelle qui souhaite entreprendre ou poursuivre une relation d'aide auprès de ressources spécialisées.

Le 21 juin 2012 entraient en vigueur les dispositions législatives relatives à l’encadrement de la psychothérapie (PL 211). Cela venait définir qui pouvait ou non effectuer des actes de psychothérapie. Suite à cette loi, il a été défini que seuls les professionnels et professionnelles qui sont membres du Collège des médecins du Québec (CMQ) et de l’Ordre des psychologues du Québec (OPQ), les détenteurs du permis de psychothérapeute, membres de l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation du Québec (OCCOQ), de l’Ordre professionnel des criminologues du Québec (OPCQ), de l’Ordre des ergothérapeutes du Québec (OEQ), de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), de l’Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec (OPPQ), de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (OTSTCFQ) et de l’Ordre professionnel des sexologues du Québec (OPSQ) et les détenteurs du permis de psychothérapeute non admissibles à un ordre professionnel, mais qui ont satisfait aux exigences des dispositions transitoires, pouvaient pratiquer la psychothérapie.

Ainsi, on peut avoir recourt « à l’expression relation d’aide pour référer à une intervention psychologique qui ne serait pas de la psychothérapie. » Cette expression peut donc référer tant à la psychothérapie qu’aux interventions qui s’y apparentent. Pour plus d’informations, consultez le document L’exercice de la psychothérapie et des interventions qui s’y apparentent, conçu par l’Ordre des travailleurs sociaux et thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec.

La relation d'aide se définit comme une relation où la personne aidante, sur la base de ses compétences, invite la personne aidée à comprendre ses propres difficultés et à progresser dans la recherche de solutions. La relation d'aide est basée sur le respect, le non-jugement et l'empathie. Son objectif consiste à amener la personne à s'exprimer, à ventiler et à comprendre les causes et les conséquences de ce qu'elle vit, et ce, en poursuivant le but ultime de reprise de contrôle sur sa vie.

Plusieurs courants et approches existent en matière de relation d'aide et il est impossible de tous les passer en revue ici. Cependant, le contenu qui suit présente quelques principes de base qui s'appliquent dans le cas d'agression sexuelle. Ces derniers permettent aux intervenantes et intervenants de bien réagir lors du dévoilement d'une agression sexuelle, de soutenir les victimes dans la mesure de leurs capacités et, finalement, de les orienter de manière adéquate vers les ressources appropriées.

Il va sans dire que plusieurs situations complexes nécessitent une formation approfondie, par exemple l'aide aux personnes souffrant de stress post-traumatique, de troubles de santé mentale ou de dépendances à certaines drogues. Il en est de même dans les cas d'agression sexuelle. Pour cette raison, des ressources se sont spécialisées et travaillent exclusivement auprès des femmes, des hommes et des enfants ayant vécu une agression sexuelle ou des abus sexuels. Dans cette optique, une intervention concertée et  une approche intersectorielle peut être bénéfique pour des personnes étant aux prises avec de multiples problématiques, qu’il s’agisse de troubles de santé mentale ou de toxicomanie dans un contexte d’agression sexuelle.

Pour qu'une relation d'aide soit bénéfique, l'intervenante ou l'intervenant doit adopter une attitude permettant de créer un lien de confiance. Bien que chaque cas soit unique, et qu'il présente ses particularités, certaines réactions lors du dévoilement d'une agression sexuelle peuvent être nuisibles tandis que d'autres, au contraire, peuvent aider la personne à s'exprimer et à amorcer l'échange.
 

Saviez-vous que - question mark-balloon_green.pngSaviez-vous que?

Parler d'une agression sexuelle peut s'avérer très difficile et éprouvant. Malgré cela, en parler représente une étape importante de la guérison. Lors de l'intervention, il importe donc de savoir comment réagir au moment d'un dévoilement.

La victime peut avoir tenté à plusieurs reprises de dévoiler l'agression à différentes personnes de son entourage. Malheureusement les mythes et les préjugés à propos des victimes d'agression sexuelle et des agresseurs sexuels sont nombreux et tenaces et représentent bien souvent des obstacles au dévoilement. Certaines personnes peuvent mal réagir, par exemple ne pas croire la victime ou tenter de dédramatiser la situation, ce qui ajoute à la souffrance de la victime qu'elle soit une enfant ou une adulte.

Des études démontrent que les enfants dévoilent les agressions à maintes reprises avant qu'un adulte entreprenne des démarches de protection. Les intervenantes et les intervenants doivent être à l'écoute lors d'un dévoilement. Il importe alors de ne pas juger, de ne pas ignorer et de ne pas se défiler.

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